Ce premier semestre de 2020 restera comme l’un des plus délicats pour la plupart des entrepreneurs.
Les motifs d’inquiétude n’auront pas manqué : ralentissement, voire arrêt total de l’activité commerciale, érosion de la trésorerie, chômage partiel, incertitude quant à vitesse de la reprise et des nouveaux comportements de tous les acteurs économiques.
Alors que ces craintes portent sur la survie même de l’entreprise, et peuvent être de nature à faire perdre son sang-froid aux plus aguerris des chefs d’entreprise, il peut être délicat de conserver sa posture de dirigeant.
Aussi, avons-nous décidé de nous inspirer des bonnes pratiques managériales d’hommes rompus à l’exercice du commandement en temps de crise (le général P. De Villiers et Franck Pierrot ancien chef de groupe Opérationnel du GIGN).
Leurs enseignements sont très clairs :
- Être préparé
- Centrer sa démarche sur l’humain
- Adapter son plan d’action à la situation
« Préparez-vous à l’imprévisible » – Distinguer le temps long de la stratégie, du temps court de l’action
« Être dans le vent, c’est avoir un destin de feuille morte » (Jean Guitton)
La principale responsabilité du dirigeant, c’est bien de définir le cap. La crise, n’est finalement qu’un vent contraire, qui va nécessiter des manœuvres spécifiques, le moment venu.
Si le dirigeant ne prend pas le temps de définir sa stratégie par « beau temps », il ne saura pas quelles tactiques mettre en œuvre « au plus fort de la tempête ». Il doit donc réserver un temps dans son agenda pour incarner sa stratégie et se préparer mentalement à affronter tous les impondérables.
« Replacer l’humain au centre »
Le dirigeant
Face à une crise, la peur est inévitable. Nous l’avons déjà expliqué au travers de la courbe de Kubler-Ross.
Avant d’agir, il est normal d’avoir peur, c’est une émotion humaine que nous devons accueillir car elle est riche d’enseignements, d’informations que nous devrons traiter dans l’action.
Pendant l’action, nous devons être centré sur la mission et ne pas nous laisser envahir par nos émotions. Nous devons être focus sur sa préparation et reste en mode pro-actif.
L’équipe
Il faut pouvoir compter sur son équipe dans l’action, savoir que l’on va rester unis face à l’adversité. Il convient donc de s’y préparer par une communication efficace, sincère et permanente, la compréhension des attentes et espoirs des équipiers, des actions et des comportements en congruence avec la communication.
La confiance étant établie, l’objectif partagé, l’ensemble du personnel sera plus apte à « suivre » les directives et décisions difficiles.
« Être agile »
En temps de crise, plus qu’en rythme de croisière, il convient de faire preuve d’agilité, de ne pas se laisser enfermer dans des procédures trop lourdes. Saisir les opportunités peut aussi être la meilleure manière de réinventer son modèle d’entreprise, d’aller plus vite vers son objectif.
La préparation mentale évoquée précédemment est le meilleur moyen de saisir les opportunités tout en conservant le cap.