Comment alléger sa charge mentale ?

Nous faisons tous le constat que les journées sont trop courtes, et que nous n’avons pas le temps de faire tout ce que nous pensions faire.
Car aujourd’hui, s’occuper à la fois de sa vie professionnelle (bien intense quand on est dirigeant d’entreprise), de sa vie personnelle, de sa vie familiale et de sa vie sociale nous demande beaucoup d’énergie, de temps, avec souvent le sentiment d’inefficacité, et de course sans fin.
D’autant plus qu’avec les nouveaux outils informatiques, nous pouvons rester connectés à tout moment de la journée et quel que soit l’endroit où nous nous trouvons (sauf peut-être dans quelques zones blanches du territoire, ou dans les steppes mongoles).
En fait, nous sommes sursollicités en permanence, parfois en se rajoutant nous-mêmes des objectifs et engagements supplémentaires, ce qui amène à une suractivité qui est, parfois, difficile à vivre, avec des idées qui s’entrechoquent entre toutes « nos vies ».
Tout cela accentue notre charge mentale, notre « obligation » à devoir sans arrêt penser à tout, de prévoir toutes les choses à faire, de ne rien oublier.

Une affaire personnelle

Il faut néanmoins savoir que nous ne sommes pas tous égaux face à cette situation. En fait, cela dépend à la fois de notre personnalité, et de nos engagements dans nos différentes activités.
De façon générale, les études ont montré que les femmes sont plus sollicitées par les tâches liées à la maison, aux enfants, et aux autres responsabilités familiales.
Par ailleurs, il est important de se connaître soi-même, de savoir gérer ses émotions et son niveau d’exigence. En effet, certains sont tellement exigeants envers eux-mêmes (et envers les autres), que les objectifs sont impossibles à atteindre, avec un double impact négatif, celui d’être frustré de ne pas avoir « réussi » et celui d’être épuisé par l’énergie dépensée.
Et en complément, il y a aussi le risque de sur-engagement, que ce soit pour le salarié, qui plus il en fait, plus on lui en donne à faire ; ou celui du chef d’entreprise, qui en fait toujours plus pour supporter les difficultés du moment, les manquements de ses collaborateurs, ou pour accompagner une croissance qu’il a du mal à maîtriser.
Il y a aussi ceux qui cherchent à se trouver dans une situation d’urgence, de stress, pour être plus efficace « au pied du mur », au moment où il n’y a plus d’autre choix que de faire les choses dans un laps de temps court.
Mais attention, car même pour ceux qui sont forts cognitivement, à la longue cette technique peut exposer à une usure, provoquer une diminution de l’efficacité, et entraîner progressivement la personne dans une impasse.
D’autres arrivent à conserver de la distance par rapport aux événements et ne se laissent pas entraîner dans cette spirale de suractivité. Mais spontanément, cette prise de distance n’est pas simple à mettre en place, d’autant plus, si les sujets concernés nous tiennent à cœur et « font sens ». Mais malheureusement « faire sens » ne signifie pas « aller dans le sens de notre avenir souhaitable ni même désiré ».

Quelles sont les méthodes pour diminuer la charge mentale ?

Bien heureusement, il existe des techniques pour soulager cette charge mentale et cette boulimie d’activités.
La première chose à faire est d’arriver à cloisonner ses activités, entre ses différentes « vies », d’éviter de tout mélanger, tout le temps, de basculer en permanence d’un sujet à l’autre.
En complément, il est essentiel de distinguer les vrais objectifs prioritaires, de ceux qui sont d’une moindre importance, et aussi de ceux qui sont le transfert d’objectifs d’autres personnes ou la traduction hypothétique des attendus des autres, sans qu’il y ait une un vrai besoin exprimé.

Voici une proposition d’exercice pratique

Dresser la liste de 20 objectifs que vous avez en tête.
Sélectionner les 5 prioritaires, pour vous, pour vos activités, pour votre avenir professionnel comme personnel (ce ne sont pas forcément les plus urgents).
Vous pouvez avoir une liste de 30 objectifs et n’en sélectionner que 10 puis les classer par priorité.
Pour mémoire, rappelez-vous la métaphore des gros cailloux.

À partir de cette sélection, vous aurez 3 actions à enclencher

• Planifiez vos actions pour les objectifs prioritaires, dans votre agenda, pour avancer concrètement petit pas par petit pas. Les succès générant d’autres succès, cela permet de créer une dynamique positive et c’est bien pour notre moral !
• Éliminez les objectifs qui ne sont pas fondamentaux, qui ne sont pas d’un grand intérêt par rapport à votre destination, votre avenir désiré – ce sont des illusions, sachez dire « NON » aux autres, en argumentant en quelques mots ; ce sera clair pour vous, clair pour les autres. Sachez également déléguer, laisser faire et lâcher prise.
  Et du coup, vous serez soulagé de ne plus à avoir à penser à ces sujets.
• Dressez une liste des objectifs « pour plus tard ». Ce sont ceux qui pourraient être utiles pour avancer dans votre destination, mais qui ne sont pas indispensables. Vous étudierez cette liste dans 3 à 6 mois, pour procéder à un nouveau tri. Et il faut comprendre que le simple fait de décharger votre cerveau de ces sujets (non prioritaires ou à éliminer), va vous permettre de respirer, vous redonner de la « légèreté », pour que vous puissiez rester focalisé sur vos priorités.

Il est important également d’apprendre à relativiser certains faits, certaines demandes, certaines attentes et en même temps de ne pas se laisser envahir par trop d’émotions négatives (ce n’est pas toujours possible, parfois, il faut accuser le coup, avant de rebondir). Dans certains cas, il nous arrive de réagir « à chaud puis de nous apercevoir plus tard que notre réaction était disproportionnée et pas la plus adaptée par rapport à la situation. Là encore, il faut apprendre à relativiser, à ne pas tout mettre au même niveau d’importance, savoir comprendre les points de vue des autres et ne pas camper systématiquement sur ses positions et ses croyances.

En fait, comme dans tout système, la vie est faite d’équilibre, entre contraintes et plaisirs, entre le temps professionnel et le temps personnel.

Et comme vous êtes le premier capital de ce que vous allez pouvoir apporter aux autres, il faut savoir vous ménager. Il est important de faire régulièrement le plein d’énergie pour pouvoir être efficace dans ce que l’on réalise.

Comment parvenez-vous à vous ressourcer ? Voici quelles pistes :

• Le sport, pour un équilibre entre son corps et son esprit, pour relâcher le cérébral et mettre son corps en mouvement
• Les techniques de relaxation, de méditation, le yoga,… avec du temps pour soi, pour se balader, s’aérer la tête.
• Les pauses, pour des week-ends prolongés, pour des séjours programmés (l’importance de les planifier dans votre agenda, d’acheter vos billets pour ne pas repousser la date)
• Les loisirs et passe-temps, et là, la liste est sans fin…

L’objectif de toutes ces techniques est de calmer le jeu, de savoir appuyer sur « pause », de vous détacher de vos préoccupations quotidiennes, tout en ayant d’autres occupations bénéfiques.

Alors, prêt à franchir le pas pour soulager votre mental et retrouver plus de sérénité et d’équilibre de vie ?

Sachez que quels que soient les événements auxquels vous êtes confronté, c’est vous qui décidez de vos actions. C’est vous qui êtes le pilote de votre destinée.